Derrière l’instrumentalisation des discours féministes à des fins racistes, le sexisme fait bel et bien toujours partie de l’idéologie conservatrice et réactionnaire des organisations d’extrême droite.
L’extrême droite entérine le patriarcat
Le projet de l’extrême droite s’appuie sur la différence sexuelle « naturelle » qui différencie les femmes et les hommes pour mieux les assigner à leurs rôles sociaux spécifiques, renvoyant les femmes à la maison et surtout à leur rôle de mère. Leurs propositions entérinent l’ordre patriarcal, un système où l’homme domine la cellule familiale et centralise tous les pouvoirs
En matière d’égalité professionnelle femmes-hommes, l’extrême droite n’avance aucune proposition.
Et pour cause, elle nie les chiffres pointant les inégalités. Ainsi, le RN a voté contre les lois sur l’égalité professionnelle au Parlement européen. Pire encore, le programme économique de l’extrême droite est ultra-libéral , il s’attaque :
- au Smic,
- aux protections collectives,
- à la Sécurité sociale…
Autant de mesures qui fragilisent en premier lieu les femmes.
Sous l’apparence de nouveaux droits, les propositions de « revenus pour mères au foyer », « droit des femmes à rester chez elles » ou la « libre répartition du congé parental » assignent les femmes à leur «fonction de procréation » et au travail domestique.
La volonté de contrôle de la vie des femmes s’étend jusqu’au droits des femmes à disposer de leur corps.
L’extrême droite s’attaque au droit à l’avortement ou l’accès à la contraception. Les mesures pour la santé des femmes s’inscrivent uniquement dans une perspective nataliste.
De plus, l’extrême droite instrumentalise les violences faites aux femmes, pour diffuser son message anti-immigration.
Comme si les violences faites aux femmes étaient liées à une culture, à un pays, à une religion ou une classe sociale. Considérer qu’un violeur ne peut être qu’un étranger alimente la culture du viol. C’est au sein de l’espace privé que se produisent en majorité les violences sexuelles.
Gagnons la réciprocité des droits entre les femmes et les hommes
Le droit au travail des femmes est fondamental pour assurer leur reconnaissance sociale et leur indépendance économique, garanties essentielles pour pouvoir faire ses propres choix.
Pour gagner l’égalité femmes-hommes, la CGT revendique :
- le droit des femmes à travailler pour être autonomes et indépendantes dans leurs choix de vie ;
- l’égalité réelle femmes-hommes au travail avec notamment de réelles sanctions pour les entreprises et administrations qui discriminent, la revalorisation des métiers à prédominance féminine, ou encore la fin des temps non complets de moins de 24 heures par semaine ;
- le soutien à la parentalité : allonger les congés maternité et paternité et d’accueil de l’enfant, revaloriser le congé parental, levier indispensable à un meilleur partage des responsabilités parentales, élaborer un grand plan de création de places en crèches et des droits garantis par la loi à 10 jours enfants malades (sans jours de carence) pour tous les parents d’enfants de moins de 12 ans ;
- un service public de l’aide à l’autonomie et de prise en charge de la petite enfance ;
- des mesures effectives pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail et pour protéger les femmes victimes de violences ;
- un accès libre et remboursé à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sur tout le territoire, la suppression de la double clause de conscience spécifique à l’IVG et l’allongement du délai d’IVG ;
- la mixité des filières de formation et des métiers ;
- la mise en place de mesures pour lutter contre les stéréotypes de genre et le sexisme à l’école, sur les lieux de travail et dans les médias.